« Une étude aux États-Unis réalisée par l’université du Michigan a montré que des enfants qui passent 5 à 10 heures par semaine à jouer dehors sont dotés d’une créativité et d’une curiosité plus importante que ceux qui sortent peu. La diversité sensorielle de la nature permettrait aux enfants de se sentir plus vivants et d’avoir plus confiance en eux » (JDDPEnfance – Septembre/Octobre 2014 – n°90 p.34)
Les bénéfices des sorties et de la nature
À l’extérieur, les enfants ont plus d’espace qu’à l’intérieur : il y a donc davantage d’expériences motrices possibles : courir, sauter, lancer, glisser, se balancer, etc. Choses qu’il n’est pas possible de faire à l’intérieur. Mais en dehors de ces atouts moteurs, la nature donne l’occasion à l’enfant d’ouvrir son esprit à l’environnement, d’observer, écouter, sentir, etc… Quels sont les bienfaits de cette nature ?
Des expériences motrices
L’enfant, quel que soit son âge, a un grand besoin moteur. C’est l’essentiel de son développement, qui lui permet d’avoir accès aux déplacements, à l’équilibre. L’enfant a une soif de bouger, soif qui peut être assouvie en lui permettant de pouvoir se déplacer à sa guise chaque jour (courir, sauter…). Par ailleurs, un enfant qui se dépense beaucoup aura plus d’appétit, trouvera plus facilement son sommeil, et aura plus de capacités de concentration.
La nature offre une large palette de jeux naturels : des obstacles comme les troncs d’arbre, les racines, sont bien plus intéressants que des parcours moteurs ! Il y a des bosses, des trous, des cailloux… différentes sensations qui permettent de développer la motricité globale.
Lors d’une sortie, les enfants se sont arrêtés. Ils ont commencé à jouer avec des cailloux, et à en mettre dans la main de l’adulte, puis tendre les mains pour que l’adulte les mette dans ses mains… ainsi, un jeu de transvasement naturel s’est produit ! À chaque sortie désormais, nous prévoyons des récipients (verres en plastique par exemple), afin que les enfants puissent s’adonner à leurs transvasements ou autres jeux.
Ainsi, la motricité fine (attraper, transvaser, etc.) est sollicitée également avec ces petits objets naturels.
Des expériences sensorielles
Par ailleurs, la nature propose des possibilités sensorielles intéressantes : toucher au sable, à la terre, cueillir des fleurs, sentir l’herbe… toutes ces expériences sollicitent les différents sens (odeurs, vue, mais aussi goûter…).
Lors d’une promenade dans les vignes, les enfants ont pu découvrir les vignes et le raisin. Curieux et gourmands, ils ont pu ramasser quelques raisins et les gouter.
Dehors, les enfants peuvent mettre du « concret » sur leur monde imagé. Par exemple, voir, entendre les chevaux, dont on leur parle en crèche, représentés dans des imagiers. Ou alors toutes sortes d’insectes, d’animaux. C’est l’occasion de développer leurs connaissances.
Des repères temporels
Les couleurs, les saisons… permettent des repères temporels à l’enfant. Par exemple, les enfants peuvent voir des feuilles de couleurs différentes, qui sont sèches en automne, vertes en été, etc. La végétation varie en fonction des saisons, et cela est source de dialogue avec l’adulte, qui peut parler des différentes saisons et aider l’enfant à se repérer dans le temps.
Une sensibilisation à l’environnement
Lors d’une sortie, les enfants ont rencontré un cultivateur qui cueillait des topinambours. Les enfants l’ont vu, et ce monsieur a échangé quelques mots avec eux. Puis il leur a montré comment il déterrait les topinambours et leur a même proposé d’en ramener quelques-uns.
Cette expérience permet d’intéresser aussi les enfants à la nature, aux fruits, aux légumes, comment poussent ils… c’est une ouverture aussi culturelle et sociétale. Les enfants sont repartis ce jour-là, riches de savoir, et riches de topinambours ! Au contact de la nature, nous sensibilisons également l’enfant au respect de l’environnement.
Support à l’échange et au développement des connaissances
Toutes les découvertes à l’extérieur sont donc support à la communication, à l’échange… la nature éveille naturellement la curiosité de l’enfant. En partant de ses intérêts, un dialogue peut se créer avec les plus grands, et cela participe fortement à la connaissance du monde environnant de l’enfant. Une pédagogie met d’ailleurs la nature et l’environnement extérieur au cœur des apprentissages de l’enfant. C’est la pédagogie « Decroly ». Il parle de la nature comme une mine inépuisable de découvertes. L’intérêt de l’enfant pour celle ci permet de l’échange, et de l’inscrire dans une lignée environnementale. La nature c’est du jeu, des expériences, des découvertes, mais elle peut également être une sensibilisation à l’environnement… tout est source de discussion. Il part de ce que les enfants voient, de ce qui les intéressent, afin de développer leurs apprentissages plus « scolaires » (lire, écrire, compter…).
Le développement d’une sociabilité
Non loin de la micro-crèche, il y a également une aire de jeux, avec toboggan et structure motrice. Ainsi, les enfants bénéficient de ces équipements. C’est l’occasion également de rencontrer d’autres enfants, accompagnés de leur assistante maternelle ou leurs parents. Par ce biais-là, les enfants développent leur sociabilité, par ces rencontres extérieures.
Ils sont également au contact de personnes âgées lors de sorties ponctuelles à SUDALIA. En effet, une aire de jeux extérieure pour enfants est prévue dans l’enceinte de l’établissement.
La nature, l’extérieur, sont alors une richesse pour toutes ces raisons. C’est pourquoi nous privilégions dès que nous le pouvons, des sorties aux alentours… les enfants en raffolent !